Gardons le cap ! C’est ce que je me répète tous les jours quand je pédale à travers la Seine-Saint-Denis et que j’aperçois, entre les tours d’immeubles, le « phare du 93 », comme on surnomme cette tour hertzienne TDF qui surplombe le département..

Gardons le cap ! C’est ce que je me répète tous les jours, submergée par les actualités anxiogènes. La planète crame et se noie en même temps, une 7e limite planétaire est en passe d’être  franchie,  les émissions de gaz à effet de serre sont légèrement reparties à la hausse en France tandis que le ministère de la Transition écologique a été réduit à peau de chagrin (exit les transports, le logement, le climat, l’énergie), la biodiversité est en chute libre, l’extrême droite, les populistes, les complotismes et la remise en question de l’Etat de droit ne cessent de gagner du terrain un peu partout dans le monde.

Il faut pourtant garder le cap. Se retrousser les manches, dire à nos enfants que rien n’est perdu et y croire. Il y a toujours des raisons d’espérer. Chez transonore, on le vérifie chaque jour. Dans l’oeil d’un•e ado ou le sourire d’une femme exilée qui découvre un métier du lien, une ferme urbaine d’insertion ou un•e magicien•ne du réemploi.

Aider chacune et chacun à s’exprimer, à agir et à trouver sa place dans le monde de demain, en conciliant les enjeux sociaux, environnementaux et démocratiques, voilà la mission de notre média.

Les quartiers populaires sont les plus vulnérables face aux changements climatiques. Leurs habitant•es sont plus souvent confronté•es aux inégalités environnementales (précarité énergétique, pollution, précarité alimentaire), sociales et territoriales. Sans parler des inégalités scolaires.

C’est pourtant ici que s’invente ce que devrait être le monde de demain: ces quartiers fourmillent d’initiatives et de structures qui imaginent de nouveaux modèles de démocratie, créent du lien et inventent des emplois qui ont du sens, leviers essentiels pour construire une ville et un monde durables. C’est aussi ici que se pratique au quotidien une écologie ordinaire, souvent héritée de savoir-faire culturels.

transonore donne la parole aux habitants et aux habitantes des quartiers populaires pour proposer d’autres récits et mettre en lumière les initiatives écologiques et solidaires de leurs territoires. Ce sont elles et eux les reporters de terrain, les grands reporters locaux.

transonore est un média participatif de proximité et de solutions, qui veut contribuer à changer le récit collectif. Mettre en avant une information porteuse de solutions concrètes et locales pour faire face à l’urgence écologique et sociale.

Mettre un micro entre les mains de jeunes et d’adultes en manque de capital social, c’est leur donner la responsabilité, la légitimité, le pouvoir, de pousser une porte pour s’informer et informer les autres, en exerçant son esprit critique face aux enjeux du 21e siècle. (Bien) s’informer, c’est se donner les moyens de réfléchir et commencer à agir. 

La rédaction de transonore vous envoie plein de bonnes ondes et vous souhaite le plus de bulles de douceur et de légèreté possible, et bien sûr beaucoup d’amour et de solidarité, pour garder le cap, résister, dans tous les sens du terme, et faire face aux défis qui nous attendent en 2025.

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