Le pouvoir (local) de la radio

Comme chaque 13 février, c’est la journée mondiale de la radio. Cette journée, on a envie de vous en parler à double titre. D’abord, parce que le son est au cœur de la mission de transonore: favoriser l’accès à l’information et l'empouvoirement grâce à la radio. Mais aussi parce que cette année, les Nations Unies ont choisi de placer cette journée sous le thème « Radio et changement climatique ». Un thème qui fait aussi écho à notre raison d’être.

La journée internationale de la radio parle évidemment bien plus à celles et ceux qui ont passé leurs soirées avec la bande (-son) FM des années 1980 ou avalé leurs petits-déjeuners et brossé leurs dents au rythme des chroniques des matinales des radios généralistes qu’aux ados à qui nous mettons aujourd’hui un micro entre les mains pendant un atelier d’Éducation aux Médias. 

Pourtant, le pouvoir de la radio se mesure chaque jour. Pour reprendre les mots des Nations Unies, “la radio est un outil puissant pour célébrer l’humanité dans toute sa diversité et constitue une plate-forme pour le discours démocratique”. On ne peut qu’approuver. Au niveau mondial, elle reste le média le plus consommé (on vous invite d’ailleurs à vous balader sur Radio Garden pour découvrir quelques-unes des 40 000 stations qui diffusent en direct sur le globe).

Média de l’immédiateté et de la spontanéité par excellence qui, bien avant les réseaux sociaux, a été de nombreuses révolutions, cette vieille dame (la première émission sur les ondes, c’était il y a 103 ans) s’est offert un incroyable coup de jeune grâce aux podcasts. Du meuble en bakélite posé au milieu du salon au smartphone qui permet d’écouter quand et où on veut un podcast natif ou une émission qu’on a ratée: les modalités d’écoute ont bien changé en un siècle.

Le saviez-vous ? A l’ère de Tik Tok, 82 % des Français écoutent un contenu audio tous les jours et près d’1 fois sur 3, il s’agit un podcast radio. 22 millions de Français•es écoutent des podcasts chaque mois, qui contribuent à les informer mais aussi à faire naître des images puissantes dans l’imaginaire collectif. 

La radio est aussi un outil formidable d’empouvoirement au niveau local, notamment pour créer du lien et explorer les ressources de son territoire. Il existe encore 750 radios associatives en France. Des médias de proximité qui perpétuent l’héritage des radios libres, font vivre le pluralisme de l’information et créent du lien social, comme Radio M’s à Montreuil et Fréquence Paris Plurielle à Paris. Sans oublier l’ONG Making Waves qui fait de l’insertion grâce à la radio et La Cassette, l’école de radio fondée par le collectif Transmission.

Et si jamais l’idée d’être derrière un micro ou aux manettes d’une table de mixage vous chatouille, n’hésitez pas à postuler à l’Académie des Antennes le programme en faveur de l’égalité des chances proposé par Radio France. 

Faut-il le préciser: à transonore, c’est tous les jours la journée de la radio.  

#journéemondialeradio