A Chelles, en Seine-et-Marne, Pierric Petit a planté son vignoble il y a 4 ans. Fidèle à ses valeurs écologiques, il fait pousser 6 hectares de vigne bios et expérimente l’agroforesterie.

Des vignes à perte de vue, une forêt bordant le terrain, de la boue à devoir enfiler des bottes : difficile de se dire qu’on est à moins de 15 kilomètres de Paris lorsqu’on arrive aux Coteaux du Montguichet, le vignoble de Pierric Petit. Et pourtant, nous sommes bel et bien à Chelles, à la limite de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), non loin de cités HLM et à deux pas d’un quartier résidentiel.

Ancien menuisier, Pierric Petit a décidé de se reconvertir dans la vigne en 2019 : la proximité avec la nature lui manquait. Et, accessoirement, il adore le vin. Avec un peu d’huile de coude, il a donc planté ses pieds en Seine-et-Marne, avec l’idée  de redorer le blason de l’Île-de-France. Comme il l’explique, au Moyen-Âge, la région produisait des vins d’une grande qualité : “Le vin était fait par les nobles, les rois, les ecclésiastiques. C’était une viticulture très qualitative (…) L’abbaye de Chelles avait des vignes sur la zone.” Avec l’arrivée  du chemin de fer, l’urbanisation et l’épidémie de phylloxéra, les vignobles ont fini par disparaître.” 

Hors de question pour ce passionné d’utiliser des produits chimiques et polluants ! La vigne représente 3,7% de la surface agricole française mais consomme 20% des pesticides utilisés dans l’agriculture. De vrais dangers bien sûr pour l’être humain ainsi que pour les sols, l’eau et les écosystèmes qu’ils affectent. Soucieux du sort de la planète, le néo-vigneron a donc préféré opter pour le bio et  tester l’efficacité de l’agroforesterie, c’est-à-dire l’association d’arbres et de cultures sur un même terrain. Sur son domaine poussent des cerisiers, des abricotiers ou encore des pêchers. Le but ? Permettre aux vignes de bénéficier du microclimat généré par les arbres. Rendez-vous dans quelques années pour voir si cette expérimentation a porté ses fruits. 

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